Saturday, April 20, 2013

Ma guitare de busking

En attendant de trouver une solution de voyage pour mon cajon, j'ai poursuivi ma quête de la guitare qui sera ma compagne de route.
J'ai exploré de nombreuses pistes, des guitares de voyages aux guitares 3/4 en passant par les guitares parlor.
La solution est forcément un compromis entre la taille (il faut que la guitare tienne sur le vélo et ne m'oblige pas à acheter une tente pour deux personnes!), la projection sonore de l'instrument (quand il faut jouer sans amplification, car il faut savoir que parfois il est possible de jouer mais interdit  de s'amplifier) et le confort de jeu car nous allons passer de nombreuses heures ensemble. Enfin il me fallait de préférence une guitare électroacoustique pour pouvoir la brancher dans le Roland Mobile Cube, bien que ça encore ce soit moins grave car il est toujours possible d'installer un micro sur la guitare par la suite.

J'ai essayé pas mal de guitares au format réduit, notamment la Baby Taylor, la Takamine G Mini ou encore la  Crafter TRV 23. Au niveau place et encombrement c'est la formule idéale mais je ne les trouve pas très confortables à jouer à la longue, je pense que c'est ok pour grattouiller de temps en temps, dans son canap' devant la télé ou sur la plage. Pourtant j'aime bien le son de ces petites guitares (bien qu'il ait assez peu de projection du fait de la taille réduite mais le côté un peu "boxy" me plaît bien) et c'est d'ailleurs une Baby Taylor que je joue sur Harmony dans le nouvel album.

J'ai donc abandonné l'idée d'une guitare de voyage. De plus je veux une guitare qui ne soit pas juste une guitare pour dépanner le temps d'un voyage, vu que je risque de passer plus de temps avec cette guitare qu'avec ma guitare habituelle. J'ai donc orienté mes recherches vers les guitares au format parlor, que j'ai toujours adoré (j'ai déjà eu une Simon et Patrick au format parlor que j'ai ensuite donnée à un ami à Montréal, cette guitare était superbe). Le format parlor a l'avantage d'être compacte tout en ayant une bonne projection pour la taille. Et puis c'est une "vraie guitare", pas un modèle réduit ou une guitare de voyage.

Le petit souci que j'avais avec le format parlor c'est la jonction du manche à la douzième frette, ce qui est le cas sur la très grande majorité de ces guitares, mais bon de toute façon il faut bien faire des compromis quelque part!

Et donc hier j'ai trouvé mon bonheur avec un gros coup de coeur en passant par l'un de mes magasins lillois préférés, chez Jéricho Musique. Et voilà:
tanglewood tw 133 parlor guitar
Tanglewood TW 133 parlor guitar


Il s'agit d'une Tanglewood parlor TW133, l'une des trois guitares de la série entièrement acajou de la marque, personnellement une finition que j'adore! J'ai également craqué sur le look ancien avec la tête ajourée comme cela se pratiquait alors sur les guitares au XIXéme siècle. 

Un seul test suffit lorsque vous vous trouvez dans un magasin à essayer des guitares pour savoir laquelle est la bonne, si tant est qu'il y en ait une: quelle que soit la marque, la finition, la couleur ou je ne sais quel autre critère, c'est celle sur laquelle vous ressentez immédiatement, dès les premiers accords, un immense plaisir à  jouer. Vous n'avez pas envie de la reposer et vous pourriez rester là une heure à grattouiller dans le magasin. Et là, à ce moment précis, vous savez déjà l'inéluctable issue. C'est une histoire d'amour et un véritable coup de foudre: vous savez que vous êtes faits l'un pour l'autre! Et que votre banquier va encore faire la g...!

Alors j'ai craqué j'avoue, et je l'ai ramenée à la maison.

En revanche elle est purement acoustique, il faut donc maintenant que je trouve une solution micro adaptée pour pouvoir la brancher dans mon ampli. Des idées?

De là à penser qu'il y a aura bientôt un post sur le choix du micro pour la belle il n'y a qu'un pas :)

Thursday, April 18, 2013

Un cajon pliable?

Le souci principal de tout musicien voyageur c'est la place et le transport de ses instruments. Pour la guitare cela fait longtemps que les fabriquants se sont penchés sur la question et nombre de solutions de guitares de voyages ont été proposées au fil des années.

Il en va de même pour les amplis de voyage, des marques comme Roland avec les séries Micro et Mobile Cubes s'en sont fait une specialité, ou encore la marque Vox qui propose des formules d'amplis portables comme par exemple le Vox DA 5. Personnellement j'ai opté pour le Roland Mobile Cube, pour sa polyvalence et son format qui permet de le ranger facilement dans une sacoche de vélo.

Mais quand est-il pour les cajon? Comme je fais un one girl band j'utilise également un cajon en guise de grosse caisse ou caisse claire de batterie, et il me sert de siège aussi, ce qui est bien pratique :)
Seulement  voilà le cajon ben c'est pas super compact, alors au début je pensais prendre une remorque à vélo et le mettre dedans. Mais bon une remorque c'est assez contraignant et si je peux m'en passer je préférerais!

Alors je me suis posée la question d'un cajon de voyage que je pourrais mettre sur le vélo et j'ai fait une recherche sur Google pour voir si des solutions existent. Je suis tombée là-dessus:


Ces cajon sont  pliables, ce qui semble à priori une solution vraiment géniale, seulement voilà pour l'instant impossible d'en trouver y compris à vendre sur Internet. Le nom serait Beat
Si jamais quelqu'un en trouve un faites moi signe surtout ça m'intéresse!

Sinon j'ai également trouvé ceci de la marque J.Leiva percussion:


Cette solution à deux inconvénients: même si c'est rapide il faut monter/démonter le cajon à chaque fois, et surtout c'est cher ( plus de 400 euros le cajon). Ce sont  sans doute de très bons cajons mais bon pour voyager et taper dessus avec une pedale de grosse caisse,ça fait un peu cher le cajon!

Enfin voilà où j'en suis pour l'instant. Si vous avez d'autres idées n'hésitez pas à les partager :)

Tuesday, April 16, 2013

Discover Sebastopol, incredible one man band

In this blog I also share with you my musical discoveries, stuff I like. Today I invite you to listen to this guy, Sebastopol, who has a most original one man band setup. Especially for all you blues lovers out there :) Enjoy!



Monday, April 15, 2013

Folk Vagabond One Girl Band

Avec l'idée de silloner la planète en partageant ma musique je mets sur pied un "one girl band" avec comme objectif de présenter dans la rue et les bars un show à part entière.


Voici les différents ingrédients: un cajon, une pédale de grosse caisse, un tambourin Beatnicker, une guitare, quelques harmos, un kazoo, et last but not least la voix bien sûr :)

J'irai d'abord rôder  dans les rues de Lille en ce début d'été avant de partir vers des contrées de plus lointaines. Rendez-vous rue de Béthune et Grand Place à Lille d'ici peu!









Et comme une petite vidéo vaut bien mieux qu'un long discours sur comment tout ça ça marche!

Saturday, April 13, 2013

Busking à Montréal (2/2)

Lors de mon séjour à Montréal j'ai également essayé de busker un peu dans la rue, histoire de prendre l'air un petit peu et pour changer du métro. L'endroit privilégié pour le busking en plein air est la place Jacques Cartier, dans le vieux Montréal, près du vieux port.


J'ai passé de bons moments de busking dans le vieux Montréal, bien que légèrement dans l'illégalité car pour jouer il fallait également un permis (comme ce fût le cas plus tard pour le métro).
Sans l'acoustique du métro pour le coup mon petit ampli Pignose était un peu à la peine en termes de volume. Et ce d'autant plus que sur le Pignose il n'y a qu'un seul potard, qui fait office de volume et de saturation à la fois. Bien que assez jouissif ce concept pose néanmoins un dilemme cornélien: jouer avec un son clair à bas volume ou jouer fort avec un son saturé au bord de l'inaudible! Mais bon cet ampli est tout simplement irrésistible, on lui pardonne tout!

Une après midi je jouais en face d'une terrasse de restaurant ou café, je ne me souviens plus trop bien, en plein milieu de la place. Je vois qu'un petit groupe de trois, un mec et deux nanas, groupe m'accorde pas mal d'attention et semble apprécier ma prestation. Peu de temps après ils se lèvent pour partir et se dirigent vers moi. Le gars me salue et lâche un billet de 5$. Je le remercie. A la fin du morceau nous entamons la discute et il me demande s'il peut jouer un peu ma guitare. J'hésite un instant car il n'est pas toujours sage de confier son instrument à un inconnu, qui plus est dans la rue. Mais il m'a l'air digne de confiance, et puis ils forment un sympathique groupe, alors je dis ok. Le gars grattouille un peu et s'éclate le temps d'une chanson. Quand il a fini il me rend la guitare et me remercie chaleureusement. Je lui dis qu'il n'y a pas de quoi, et en partant il me donne cette fois-ci un autre billet de 20$. Je gagnai en l'espace de 10 min l'équivalent d'une bonne heure et demi de labeur, en plus d'avoir passé un super moment avec ceux qui étaient quelques instants auparavant de parfaits inconnus!

Montréal offre également de nombreuses occasions de jammer avec d'autres musiciens dans l'espace public. Cette fois-ci il s'agit moins de busking que du simple plaisir de se retrouver entre musiciens au milieu d'un parc pour taper le boeuf. A Montréal deux de mes endroits préférés pour jammer étaient le parc Lafontaine et le parc du Mont Royal, où se tient d'ailleurs tous les dimanches matins un rassemblement de djembés et autres percussions. C'est l'occasion de rencontres sympas avec des musiciens du coin. D'une façon générale Montréal est un chouette ville pour l'art de rue: dès les rigueurs de l'hiver passées, tout le monde sort dans les parcs et jardins au moindre rayon de soleil: jongleurs, équilibristes, danceurs, peintres, musiciens...l'atmosphère est super conviviale et on se sent rapidement à l'aise, que ce soit pour jouer seul ou se joindre à un groupe. C'est d'ailleurs comme cela que j'ai rencontré Simon (voir le post sur la naissance de Folk Vagabond), alors que je me promenais dans le parc Lafontaine à la recherche d'un coin où me poser pour grattouiller à l'ombre d'un arbre et travailler de nouvelles compositions. 


Enfin voilà  j'ai adoré l'ambiance à Montréal, j'y retournerai, et j'encourage tout musicien à aller s'imprégner de cette chouette atmosphère!

Friday, April 12, 2013

Busking à Montréal (1/2)

En 2010 alors que j'étudiais à Montréal j'ai eu mes premières expériences de busking. En effet le métro Montréalais offre des emplacements réservés aux artistes dans la plupart des stations de métro. L'emplacement est indiqué par un panneau représentant une lyre blanche sur fond bleu.

Comme j'étais étudiante et que j'avais la bougeote, je me suis dit que ce serait une chouette façon d'arrondir les fins de mois et de me permettre de bouger les week ends.
Je me suis donc rapidement renseignée sur le fonctionnement de la chose: en fait  les musiciens ont mis en place un système informel de réservation de l'emplacement qu'ils gèrent de façon autonome. En gros la ville et la société du métro ne s'en occupaient pas. La bonne nouvelle pour moi moi c'était qu'à l'époque il n'y avait pas besoin d'un permis pour jouer (ça a changé depuis, maintenant  il faut passer une audition et il y a un quota).

Pleine d'énergie et d'enthousiasme je me levais donc à 5h30 le matin pour aller faire ma tournée des stations de métro et réserver mes emplacements pour la journée. C'était premier arrivé premier servi, et dans les stations les plus fréquentées mieux valait arriver de bonne heure. Et Montréal c'est grand! Il fallait en génral compter une heure à une heure et demi pour faire une tournée de 4 5 stations et revenir à la colloc' pour le petit dèj avant d'aller en cours: tout un programme!

Mes stations de prédilection étaient Jean Talon et Sherbrooke, avec aussi Snowdon et quelques autres stations dont je ne me souviens plus du nom. La station Berry Uquam était le Saint Graal (genre la station centrale au croisement de trois lignes de métro différentes en plein coeur de la ville), et donc également la plus disputée. Son fonctionnement était différent des autres stations tellement l'enjeu était important. Pour réserver un créneau il fallait se présenter la veille vers 23h30 et les heureux élus étaient tirés au sort, et du coup ne choisissaient pas forcément leur créneau. Bref du coup je n'allais pas à Berry Uquam et me contentait des autres plus petites stations au fonctionnement plus friendly.

Un bout de papier déposé par le premier musicien de la journée faisait office de feuille de planning pour l'ensemble du groupe. Le but du jeu en arrivant à un emplacement était déjà de trouver où était caché ce petit bout de papier, le plus souvent replié et coincé entre le panneau et le mur. Et d'y ajouter son petit nom devant l'heure de son choix.
J'ai vite compris qu'un bout de papier n'ayant aucune valeur officielle peut facilement être remplacé par un autre. Et que certains n'avaient aucun scrupule à le faire. Le classic c'était d'arriver à l'heure que l'on avait courageusement réservée tôt le matin pour découvrir qu'un autre musicien visiblement bien installé occupait déjà la place, et vous montrait avec aplomb un nouveau papier de planning qui ne ressemblait en rien à celui sur lequel vous aviez apposé votre nom ce matin là. C'était mort.

J'ai pris beaucoup de plaisir à jouer dans le métro de Montréal: selon les stations l'acoustique pouvait être sympa, avec finalement assez peu de bruit, une bonne résonnance pour bien se faire entendre même avec une guitare acoustique. Les gens respectent les buskers et ont l'habitude, et l'on n'est pas embêté. Parfois quelqu'un vient échanger quelques mots avec vous, certaines personnes prennent même votre photo! Et l'on y fait la rencontre des autres buskers venus de tous horizons, même s'il faut bien dire que nombre d'entre eux venaient d'un coin ou l'autre de l'Amérique Latine. D'ailleurs à un moment donné une pétition circulait contre les joueurs de flûte de paon dont les locaux commençaient à faire une overdose!


En échangeant avec plusieurs de ces musiciens j'ai découvert que certains d'entre eux vivaient exclusivement du busking, et jouaient jusqu'à huit heures par jour! Il faut s'imaginer la performance physique et psychologique que cela représente!

Pour ma part c'était avant tout un plaisir et une façon de gagner un peu d'argent supplémentaire pour mes voyages. Comme j'étais en échange universitaire d'autres étudiants m'ont vu jouer dans le métro, et il était intéressant de voir leur réaction. La plupart trouvaient ça chouette. Mais il y avait aussi ceux qui ne comprenaient pas et considéraient les buskers comme des mendiants, et étaient même choqués!

Mon matériel de busking était constitué d'un ampli portable de la marque Pignose, qui consommait 6 piles en 4h et goinfrait une part de mes profits! Ma guitare était une petite télécaster de la marque Squier achetée sur place chez Steve's Music dans le vieux Montréal. Je ne chantais  pas encore à l'époque et je faisais éssentiellement des instrumentaux blues rock, pas mal de Jimi, de Clapton, de Queen... ça marchait plutôt bien! Je travaillais également beaucoup ma guitare slide, et mes blues au bottleneck me valaient l'appréciation des connaisseurs. J'ai remarqué que je gagnais la même somme en jouant des morceaux populaires qu'en jouant quelquechose d'aussi ciblé que du blues, car les gens ne donnaient pas de la même façon. Pour Crazy Little thing called love de queen beaucoup de gens donnaient un petit peu, la monnaie qu'ils avaient dans leur poche en passant. Alors que pour le blues seule un poignée de gens s'arrêtaient et les retombées pécunières étaient plus éparses, mais comme c'était des passionnés et qu'ils avaient un coup de coeur, ils étaient sans doute plus généreux! Je garde en tout cas de bons souvenirs de cette première immersion dans le monde du busking.





Thursday, April 11, 2013

Qu'est ce que le busking?

Busking est un terme anglophone désignant le fait de pratiquer un art dans un espace public, dans une espace qui n'est pas habituellement dédié à la performance artistique. Le busker, personne pratiquant le busking donc, place généralement devant lui une housse d'instrument par exemple, ou encore fait passer un chapeau, afin que les passants et personnes s'étant arrêtées pour regarder le show puissent y déposer quelques pièces ou billets en guise de rémunération de l'artiste.

Le busking peut avoir différentes finalités: se faire connaître en allant à la rencontre des gens, rôder son spectacle, devenir plus à l'aise devant un public... et tout simplement pour le plaisir de jouer, échanger et partager son art! De nombreux voyageurs et artistes itinérants pratiquent le busking, certains en vivent, autofinancent pour un temps un voyage de cette façon. De ce point de vue les buskers sont un peu les descendants des menestrels et autres troubadours!

Le busking est reconnu comme un art à part entière, et de nombreux festivals de busking ont lieu chaque année partout dans le monde. L'un des problèmes auquel font face les buskers est celui de la reconnaissance et de la distinction qui doit être faite avec la mendicité, un amalgame qui est fait et malheureusement encore trop fréquent.

Nombre musiciens désormais reconnus se sont fait connaître de cette façon: par exemple Glen Hansard, John Buttler, Barenaked Ladies, Clapton, James Morrison, Leonard Cohen et des dizaines d'autres.Et nombre d'entre eux retournent regulièrement jouer dans la rue juste pour le plaisir!

Wednesday, April 10, 2013

Folk Vagabond:la naissance

Je voulais vous parler un peu de la naissance du projet Folk Vagabond.

Folk Vagabond a été conçu à Montréal, et est né en à Calcutta, avant de grandir en France. Les premiers 6 mois de l'année 2011 je me trouve à Montréal pour un stage, et j'y fais la rencontre de deux amis musiciens passionnés.
Le premier, Simon, est harmoniciste et l'on s'est rencontrés au parc Lafontaine, à deux pas de ma collocation de l'époque près de l'avenue Mont Royal. Il est en train de jouer du blues à l'harmonica, assis sur un banc, quand je passe près de lui. J'ai ma guitare sur le dos, alors forcément, c'est un indice. Il me demande si je veux jammer, je lui réponds que oui pourquoi pas. Il me demande si j'aime le blues: je sais déjà qu'on va bien s'entendre.. On commence alors à jammer Big Bill Bronzy style pour lui, Clapton style pour moi, et l'on ne s'arrêtera plus pendant les 6 mois qui suivent, nous retrouvant régulièrement au parc et dans le métro pour chanter et jouer le blues au milieu des passants. Je joue à Simon quelques unes de mes compositions, dont Stand Up Charlie, qui devient instantanément sa préférée. Nous en enregistrerons une démo chez un ami montréalais, qui pose les bases de la version qui se trouve sur l'album Folk Vagabond.
Geoffroy est violoniste, il est stagiaire dans la même boîte que moi et il y a une super entente entre nous. On se  retrouve également pour jammer et je lui joue une autre de mes compos, Songs to set you free, et la magie opère lorsque Geoffroy vient poser du violon dessus. C'est à ce moment là vraiment que germe dans mon esprit l'idée d'enregistrer un album de mes compositions avec la participation de mes différents amis, et je dis à Geoffroy qu'il faudra absolument qu'il vienne enregistrer Songs to set you free lorsque nous serons tous deux de retour en France.

Mais avant cela j'ai une autre escale: Calcutta (qu'on doit désormais appeler Kolkata normalement, mais bon l'habitude!). Je vais y passer les 6 premiers mois de ma dernière année d'études de commerce en échange académique. Je ne m'attends pas à faire beaucoup de musique folk, blues ou rock à Calcutta, je compte plutôt acheter un sitar et en profiter pour apprendre les rudiments de cet étrange instrument. C'est d'ailleurs ce que je fais en compagnie de Paul, un ami musicien rencontré là bas et lui aussi, en échange. Quelques jours après mon arrivée en Inde me voici donc l'heureuse propriétaire d'un magnifique sitar, et je me projette déjà dans les longues heures d' apprentissage que nous allons passer ensemble. C'est sans compter sur le fait que le week end approche et que pour la soirée d'intégration et d'accueil des étudiants en échange, le groupe de reprises rock du campus cherche un guitariste soliste. C'est le début de la fin de ma carrière de sitariste, et le point de départ d'une de mes plus belles aventures humaines et musicales. Je fais la connaissance de Nishad, Arjun, Sam et Ram. La magie opère, en une soirée on devient célèbre, au sein du campus (oui faut pas exagérer quand même), et on devient le groupe Purple Cow. Pour ses trois mois d'existence le groupe Purple Cow connaît une chouette aventure: le campus accueille en effet une compétition genre "la France a un incroyable talent" pour les étudiants indiens. Le campus de l'IIMC a en effet un très bel amphithéâtre et accueille donc la compétition pour la région du Bengale.
Sur la centaine de groupes participant au concours dans toute l'Inde, nous sommes l'un des des deux seuls groupes à avoir un musicien étranger dans nos rangs! Forcément cela se remarque, et en plus on joue à domicile! On franchit les deux premiers rounds éliminatoires regionaux et on se qualifie pour les demi-finales nationales à New Delhi! Chouette aventure! Le seul bémol est que la demi-finale tombe en plein milieu de nos partiels de fin de semestre et il nous faut demander à l'administration du campus un report de passage d'examens pour tous les membres du groupe, sauf moi car par chance je n'ai pas de partiels ce jour là, et c'est tant mieux car cela aurait était beaucoup plus compliqué à reporter étant donné que peu de temps après je prenais à nouveau mon envol.
L'aventure s'arrête aux demi-finales à New Delhi. Faut pas pousser mémé dans les orties non plus, ça finit par se voir qu'on est juste un groupe pour taper le boeuf aux soirées de l'école! Mon exotisme ne suffit plus. Mais que de bons souvenirs et si on m'avait dit que je vivrais une telle expérience en Inde je ne l'aurais sans doute pas cru.

Le temps d'un week end de Novembre, après être allés en taxi en ville avec des amis, j'écris coup sur coup deux chansons: la première Taxi Driver, relate l'expérience inoubliable et camicazo-suicidaire que représente le fait de prendre un taxi dans la jungle urbaine qu'est Calcutta. La seconde, Flower Serenade, parle du marché aux fleurs sous le pont de l'Howrah.
J'ai décidé que de retour en France j'allais sortir un premier album de mes compositions, et je veux enregistrer ces deux chansons sur place avec Paul et Purple Cow. Il ne reste pas beaucoup de temps avant de nous séparer et c'est ce week end ou jamais. Je trouve un studio en plein centre de Calcutta, qui a un créneau de libre ce week end là, de 6h du soir à 6h du matin! Beaucoup de café, et hop c'est parti pour 12 heures d'une folle nuit de musique. On a 3 morceaux à enregistrer et mixer en l'espace de 12h. Votre mission si vous l'acceptez. En plus de Flower Serenade et Taxi Driver, on enregistre Purple Cow, single éponyme du groupe composé pour le concours.
Vers 5h30 du matin l'ingé son nous réveille pour nous dire qu'il à terminé le mix et nous faire écouter. Nous étions tous endormis dans le studio, allongés par terre, dans le divan, sur la chaise... A peine alertes et pas encore franchement réveillés il nous fait écouter. On n'est pas en état du juger, on trouve ça génial, et nous repartons avec notre copie des trois titres sous le bras. Après un réécoute plus lucide dans la journée nous y retournerons toutefois le soir pour apporter quelques corrections au mix, mais nous sommes très contents du résultat!

Quelques mois plus tard, de retour en France, je contacte mon ami Mike à Fourmies pour enregistrer le reste de l'album dans son home studio. Je lui apporte des pistes enregistrées à droite à gauche, dans ma chambre, à Montréal, et j'invite mes amis Geoffroy rencontré à Montréal et Gérard, ami Lillois de longue date et excellent percussionniste, à participer à l'enregistrement de cet album. Goeffroy enregistrera le violon de Songs to set you Free, et avec Gérard nous enregistrerons le live Back to the roots, ainsi que Present Forever to last. Mike, en plus d'enregistrer participera à l'arrangement de nombreux morceaux de l'album.

De prises à droite et à gauche, de rencontres aux 4 coins du globe, d'une inspiration musicales puisée en de lointaines contrées, l'album Folk Vagabond est ainsi né.




Friday, April 5, 2013

Bienvenue! Welcome!

Bienvenue!

Avec ce blog j'ai l'envie de partager mes deux passions: la musique et le voyage.  J'espère combiner les deux dans un projet audacieux de partir sur les routes du monde avec ma musique, seule ou à plusieurs, en vélo ou avec un véhicule un peu plus confortable peut être. J'ai des envies de WOOFING, de Couch surfing, de jouer la musique dans les rues des endroits que je visite, et si possible autofinancer ainsi une bonne partie du voyage.

Ce blog sera ainsi l'occasion pour moi de partager cette aventure, de ses balbutiements à la concrétisation du voyage j'espère. Et peut être qui sait de rencontrer des compagnons de voyage!

La musique a une place importante dans ce projet: le voyage sera aussi une façon de promouvoir mon second album de Folk Vagabond.

Ce sera enfin l'occasion de partager mes découvertes musicales et mes coups de coeur.

Alors en route, et bonne lecture!

Julie


Welcome!

This blog is going to be about my two passions: music and travels. I am hoping to combine both by traveling with my music, busking my way on the road. For the moment I am on my own, maybe I'll find companions who'll want to share this incredible experience with me :). I'd like to do some WOOFing, some Couchsurfing too, and basically busk and share my music while hopefully earning enough money this way to keep on travelling!

So this blog allows me to share this experience, tell you about this adventure from planning to actually being on the road.

It is also an opportunity for me to share my music, and part of this adventure is about promoting my new album of Folk Vagabond, which will hopefully be out by June 2013, fingers crossed!
I will also share with you my musical discoveries and basically what I enjoy in the way of music.